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Nord-Est  Trois cents négociants réunis au Touquet pour une première !

Un peu plus de 300 participants, au premier congrès régional Nord-Est le 12 mai dernier, devant l'hôtel Westminster du Touquet. © B. CAILLIEZ Un peu plus de 300 participants, au premier congrès régional Nord-Est le 12 mai dernier, devant l'hôtel Westminster du Touquet. © B. CAILLIEZ

Le premier congrès des négociants en céréales, pommes de terre et du commerce des bestiaux de la grande zone Nord-Est s'est déroulé les 11 et 12 mai au Touquet, sur le thème plutôt inattendu pour des commerçants, de l'innovation.

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Négoce Nord-Est, la Fédération des négociants en céréales des trois régions Hauts-de-France, Ile-de-France et Grand-Est (hors Alsace), avait l'habitude de tenir chaque année, son congrès en mai. Cette année, elle a décidé d'élargir la participation, aux adhérents de la grande zone Nord-Est des syndicats régionaux de commer­çants en bestiaux et de Fédépom, déclinant ainsi à l'échelle régionale, l'organisation mise en place au plan national avec la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire, FC2A.Le regroupement de trois métiersNégoce Nord-Est réunit aujourd'hui 59 négociants en céréales, 27 en Hauts-de-France, 7 en Ile-de-France, et 25 en Champagne-Ardenne et Lorraine, pour un chiffre d'affaires total de 2,6 milliards d'euros et 3 000 salariés. Plus spécialisée dans le négoce de pomme de terre, mais aussi d'ail, d'oignon et d'échalote, Fédépom compte en région Hauts-de-France, une cinquantaine d'entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros avec 1 400 collaborateurs.De son côté, la Fédération française des commerçants en bestiaux qui ne communique pas sur ses données au plan régional, rassemble en France, 80 entreprises pour un chiffre d'affaires de 987 millions d'euros et 520 emplois. Et ce sont un peu plus de 300 personnes qui ont répondu présent les 11 et 12 mai, pour un congrès placé sous le signe de l'innovation.Les « NBIC » au coeur de l'innovation agricole

C'est l'économiste Nicolas Bouzou qui a planté le décor : « Si l'on a réussi à passer au début du XIXe siècle, de 90 % de la population mondiale en dessous du seuil de grande pauvreté, à moins de 10 % aujourd'hui, c'est grâce avant tout aux progrès réalisés par l'agriculture, indique-t-il. Dans le monde d'avant, on mangeait moins bien, les prix étaient plus élevés, on vivait moins longtemps et on devait faire face à beaucoup plus de catastrophes. Ces dernières années, c'est toujours l'agriculture qui a permis grâce à l'innovation, d'enregistrer les plus gros gains de productivité. »Pour lui, l'innovation va encore s'accélérer dans le domaine agricole, et en particulier dans quatre secteurs précis des NBIC, nanotechnologies, biotechnologies, informations numériques et sciences cognitives, c'est-à-dire l'intelligence artificielle. Il évoque également l'allongement de la durée de la vie, la conquête de l'espace, le Big Data, l'organisation plus plate des entreprises et la nécessité d'un choc de simplification pour l'agriculture, de « moins de principe de précaution et de plus de principe de prudence », et de faire compren­dre au grand public que le monde agricole est un monde d'entreprenariat.Ce que les témoignages de Bruno Desprez, DG de Florimond Desprez, de Michael Horsch, agriculteur et fondateur de la société Horsch, de Jean-Paul Khim agriculteur en Haute-Marne et en Ukraine, de Martin Ducroquet de Sencrop, Alexandre Carcouet de Bas Livradois Bétail et de Marie-Cécile Damave de Saf-Agr'idées, ont parfaitement illustré.

Blandine Cailliez

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